


On dit toujours que Paris est la plus belle ville du monde. Et pour cause : des millions de touristes viennent chaque année s’émerveiller devant la richesse des bâtiments haussmanniens, la beauté des statues et autres ornements, la platitude entourant la Tour Eiffel, ou la grandeur de Montmartre. Cette cité est remplie à ras bord de symbolique, de merveilles et de passé triomphant. Les plus Grands sont passés par Paris pour l’admirer ou y vivre. Aujourd’hui, c’est la capitale internationale de la mode, le symbole de la séduction « à la française », et le centre politico-économique national. 20% de la population française vit dans et autour de Paris.
Mais chacun sait que l’excès tue. A force de vouloir être le centre du territoire national et du monde, de se vanter à tout va de sa puissance et sa beauté, Paris en a perdu ce qu’il y a de plus cher : la profondeur et l’authenticité. Chaque région française a ses particularités, ses traditions, ses coutumes et ses manières de voir et faire les choses, ses vêtements et chants traditionnels ou encore ses spécialités gastronomiques. Quand on pense à la Bretagne, on pense à son dialecte, aux costumes, aux groupes musicaux locaux.

Quand on parle de Bourgogne, on parle de vin, d’escargots, de bancs bourguignons. Lorsqu’on évoque le Nord, on évoque l’accent chti, la bière, le temps infect. Lorsque l’on parle du pays basque, on parle de soleil, de vagues, de férias, de bérets. Quand on évoque le sud, on évoque l’accent, l’odeur du pin ou de la lavande, le chant des cigales, la culture du football ou du rugby, la bouillabaisse. Mais quand on dit Paris, on dit simplement grandeur physique, économique et politique. Au-delà du présent et du regard porté sur l’avenir, il y a dans le cœur des Parisiens la fierté et l’ambition, mais les racines du passé ont disparu. La preuve en est que ceux qui comme moi rêvent à une autre profondeur ne se sentent pas Parisiens. Ah si seulement Paris était resté humble…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire