
En mettant mes études entre parenthèses une année entière pour signer un CDD chez Benalu, à proximité de Lens, je savais que mon travail allait me conduire dans les PECO. Mais j’ignorais alors tout de ces pays réputés pauvres quoiqu’en développement exponentiel.

Lors de mes déplacements, j’ai découvert en Pologne et en Roumanie une population certes travailleuse et ambitieuse, mais surtout ouverte aux cultures étrangères et à la discussion, toujours dans une ambiance de convivialité exemplaire. A Cracovie, le deuxième centre de formation du pays, les universités ne cessent de se créer et de croître. Ainsi, avec plus de 42.000 inscrits, l’Université jagellonne de Cracovie est l’une des plus anciennes d’Europe centrale. Chef d’œuvre de l’architecture polonaise, elle propose de nombreux cursus, notamment en droit, en gestion, en médecine, en histoire, en mathématiques ou encore en informatique. Y étudièrent ainsi Copernic ou Jean-Paul II.
Cracovie, c’est aussi celle que l’on appelle la Ruhr polonaise à l’image, donc, des nombreuses universités qui fournissent amplement les multiples bassins d’emplois. Mais les places sont chères pour les entreprises françaises : plus aucun emplacement au sein de la zone franche de Cracovie n’est ainsi disponible depuis quelques mois.

Professionnellement, il est indéniable que subsistent quelques séquelles soviétiques, notamment traduites par les lourdeurs administratives. Les travailleurs ont certes « besoin d’une carotte », m’a affirmé un entrepreneur français implanté à l’Est de Cracovie, des managers expatriés sont nécessaires sur place pour s’assurer de la bonne progression de l’entreprise. Mais une fois sur la lancée, la majorité de ces nouveaux Européens accomplit un travail remarquable digne du savoir-faire français ou allemand.
Les Roumains quant à eux, sont

moins volontaires que les Polonais mais tout aussi efficaces. Dans le Nord-Ouest de la Roumanie se situe Oradea, la ville natale du terrifiant Attila. Ponctuellement détruite durant les années 1970, il n’y subsistent que quelques monuments ou ruines. Mais c’est aujourd’hui son réseau industriel qui fait la particularité de cette grande ville de Transylvanie. Dracula restant introuvable dans la région, les entreprises françaises, elles, y foisonnent et de nombreux réseaux se créent chaque année.

Quant aux Roumains eux-mêmes, rares sont ceux qui, contrairement à la Pologne, apprennent l’anglais ; la discussion est alors rendue compliquée. Mais quel plaisir de tenter toutes les formes de communication possibles et imaginables, entre les mélanges de mots anglais, français, allemand ou espagnol, le langage des signes improvisé, les mimes improbables ou encore les divers sons qui pourraient exprimer notre pensée.
Les pays d’Europe centrale et orientale, encore assez méconnus en France, méritent à mes yeux leur entière place dans l’Union Européenne.
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